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Biostimulants Vers une nouvelle législation en 2020

Le projet Interreg « 2 Mers » Bio4Safe 2017-2021 investigue l’utilisation de nouveaux biostimulants (BS) à base d’algues et imagine de nouveaux moyens de détection des stress hydrique et azoté.

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Le dispositif européen Interreg 2 Mers 2014-2020 (www.interreg2seas.eu) est un programme de coopération territoriale européenne cofinancé par le Feder (fonds européen de développement régional) couvrant l’Angleterre, la Belgique (région flamande), la France et les Pays-Bas.

Il se concentre sur la gestion efficiente des ressources naturelles, la stimulation de l’économie verte et l’adaptation au changement climatique, avec une approche multicultures et espaces verts.

Le montage transfrontalier tire parti de l’expertise complémentaire des divers partenaires, assurant de surcroît une très large dissémination des résultats.

Fournir des références sur les biostimulants

Dans cette optique, Bio4Safe (à prononcer bioforsafe), a été retenu pour essayer de réduire l’utilisation d’eau et de fertilisants à l’appui de biostimulants.

Les quatre pays se sont partagé les essais sur les cultures. La Belgique couvre les hortensias et surfinias, tandis que les Pays-Bas se penchent sur les tulipes et les chrysanthèmes.

La France s’occupe des légumes feuilles et des fraises de plein champ, alors que l’Angleterre aborde les légumes fruits et les fraises en hors-sol.

La station flamande d‘expérimentation en horticulture ornementale (PCS sierteelt) est porteuse du projet. Pour la France, citons, parmi les partenaires et observateurs, l’institut agricole et horticole de Genech (59) et l’école supérieure Yncréa Hauts-de-France – ISA Lille (59).

Le problème est ainsi posé par l’un des acteurs du projet : « Nos producteurs sont perdus dans l’offre des biostimulants et produits assimilés. Ils se plaignent de leur coût élevé et de la difficulté à les mettre en place ».

Algues et levures à l’essai

Quatre produits à base d’algues sont testés ainsi qu’un produit à base de levure (fournisseur Agrauxine (49) et un produit mycorhizé (fournisseur Plantworks, GB).

Le chantier souhaite aller au-delà de simples comparaisons de biostimulants (BS). Le projet constitue à la fois une étude de faisabilité et une étude de marché pour les producteurs d’algues et ceux de BS associés. Il fournira, aux producteurs de végétaux et aux expérimentateurs, de nouveaux outils (capteurs et méthodes analytiques) de mesure in situ des réponses des végétaux à des apports réduits de fertilisants et d’eau.

Une nouvelle batterie d’essais

Après une première série d’essais en 2018 avec les nouveaux capteurs conçus à l’Université de Gent (B), les expérimentateurs abordent une nouvelle phase où ils vont provoquer des stress abiotiques : stress hydrique sous tunnel et stress azoté en plein champ.

En fin de parcours, le volet « Dissémination » — piloté par le NIAB EMR (GB) — projette de constituer une base de données interne aux partenaires et observateurs, ainsi qu’aux producteurs pilotes, fabricants de BS et fournisseurs de substrats et fertilisants ; une application web est aussi prévue. Originalité du projet : un protocole sera présenté aux politiques pour les aider à mettre en œuvre la nouvelle législation européenne sur les biostimulants, attendue en 2020.

En savoir plus sur : https ://www.interreg2seas.eu/fr/bio4safe

Linda Kaluzny-Pinon

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